Au Nouveau Mexique, la Route 66 remonte aux racines de la civilisation américaine. Comme à Pecos, où elle longe les ruines d’un « pueblo » indien et d’une ancienne mission espagnole.
« étape précédente : Santa Rosa
Après Santa Rosa, pas question de tirer tout droit vers Albuquerque ! Cet itinéraire, adopté à partir de 1937 par la Route 66, est aujourd’hui monopolisé par l’interstate. Il est bien plus intéressant de prendre la boucle passant par Santa Fe au nord et Los Lunas au sud. Le trajet est plus long, mais nettement plus pittoresque.
Déjà, il nous permet de nous éloigner enfin de l’autoroute ! À l’écart des grands axes, nous retrouvons « notre » Route 66, isolée, nous mettant face à l’immensité des terres du Nouveau Mexique. Le ciel infini, l’horizon lointain, les espaces sans limite font que l’on se sent tout, tout petit.
Après un petit détour par un pont abandonné aux portes du village indien de San Jose, nous reprenons la Route en direction de Pecos. Cette petite ville accueille sur son territoire un morceau de patrimoine comme les Américains les aiment tant : des vestiges vieux de 600 ans !
Pour un pays ayant fêté son bicentenaire voici moins de 40 ans, des ruines remontant au XIVe siècle appartiennent à la préhistoire ! Ici, à Pecos, les populations indiennes ont établi un « pueblo », avant d’être rejoints quelque 300 ans plus tard par des missionnaires espagnols venus les convertir au christianisme.
En 1680, les natifs se révolteront et détruiront l’église, qui sera reconstruite en 1717. Missionnaires et indiens finiront par abandonner le site au cours du 19e siècle.
En repartant de Pecos en direction de Santa Fe, on franchit le col de Glorieta (2 286 mètres), qui fut jusqu’en 1937 le point le plus haut de la Route 66. En mars 1862, ce lieu fut le théâtre d’une bataille décisive de la guerre de Sécession, où l’armée de l’Union réussit à contenir les forces confédérées qui tentaient de s’emparer du Nouveau Mexique.
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