Ce coin de la Californie sait ce qu’il doit à la Route 66. C’est donc en toute logique ici que l’on trouve un joli musée consacré à la Mother Road, le seul de tout l’état.
« étape précédente : Helendale
Il faut bien profiter de ce bout de Route 66 entre Helendale et Victorville : après, ce n’est plus qu’Interstates et surtout la tentaculaire agglomération de Los Angeles, qui a bien peu d’égards pour la vieille route. Ici, la Mother Road suit la vallée tracée par la rivière Mojave, une région encore aride. D’ailleurs, la rivière est le plus souvent asséchée !
On la traverse sur un vieux pont métallique datant des années 1930, peu avant Victorville. La ville héberge aujourd’hui un musée dédié à la Route 66, ouvert en 1995.
Ce lieu de mémoire affiche des ambitions modestes mais n’en propose pas moins une exposition intéressante, avec moult plaques émaillées, enseignes, photos…
À l’entrée du musée trône une étonnante caravane en forme de goutte d’eau, curieusement modeste dans ses dimensions (nous sommes tout de même aux États-Unis !).
Pourquoi un musée consacré à la Route 66 ici, dans la modeste Victorville, et non à Los Angeles ou Santa Monica ? Probablement parce que, nous le verrons, la mégalopole est bien peu portée vers la nostalgie. Au contraire de ces villes qui ponctuent la Route 66, et qui conservent un souvenir toujours ému des heures de gloire de cette « Main Street of America ».
Un ultime obstacle se dresse entre la Californie encore « sauvage » et San Bernardino : le Cajon Pass. Un col culminant à 1 280 mètres, traversé par des lignes de chemin de fer, l’Interstate 15 et… la faille de San Andreas ! Dans ce passage plutôt étroit, la Route 66 n’existe qu’en pointillés : l’Interstate l’écrase sur une bonne partie de son tracé. Mais elle fait encore de la résistance !
La preuve : la Summit Inn, située initialement – comme son nom l’indique – au sommet du col, est toujours ouverte. Elle a été déplacée en 1952 afin de suivre la Route 66, mais lui aura survécu. La station Texaco attenante n’est plus opérationnelle, mais une boutique de souvenirs a ouvert à côté du restaurant, qui sert toujours ses spécialités à base de buffle et même… d’autruche. L’omelette faite à partir d’un seul (évidemment…) œuf du grand volatile vaut paraît-il le détour !
étapes suivantes : de San Bernardino à Monrovia »